Quel est l’impact des choux sur la thyroïde ?

Santé

Crucifères et thyroïde

Les crucifères comprennent les choux (rouge, blanc, chinois, frisé, chou-fleur, kale,…), le cresson, les choux de Bruxelles, le brocoli et les navets. Ces légumes ont la réputation de ne pas être recommandés en cas de troubles thyroïdiens, du fait de leur effet « goitrogène ».

Qu’est-ce que l’effet goitrogène ?

On parle d’effet « goitrogène » pour les aliments qui ont la capacité d’inhiber la captation et donc l’utilisation de l’iode par la thyroïde. A terme, cela peut entraîne un goitre, c’est-à-dire une hypertrophie de la thyroïde.

La thyroïde

La thyroïde est un organe en forme de papillon, logée au niveau de la gorge. Elle est considérée comme le « chef d’orchestre » du métabolisme à plusieurs égards.

 

En effet, elle joue un rôle prédominant dans la régulation métabolique, notamment par la sécrétion des hormones thyroïdiennes :

  • La TSH (thyréostimuline) : elle n’est pas une hormone thyroïdienne à proprement parler, puisqu’elle est libérée par l’hypophyse antérieure, logée dans la partie cérébrale. Son rôle est de réguler l’activité thyroïdienne en fonction des besoins du corps. Elle permet, ainsi, la régulation de la sécrétion des hormones T3 et T4.
  • La T4 (thyroxine) : elle représente 80% des sécrétions thyroïdiennes, cependant elle est inactive et ne peut donc pas agir, en tant que telle, sur les autres cellules. C’est pourquoi, elle a besoin d’être convertie en :
  • La T3 (triiodothyronine) : elle est une forme active de la T4.

Pour que la conversion de la T4 en T3 se fasse, la thyroïde a besoin de certains éléments catalyseurs, notamment des oligo-éléments : l’iode, le sélénium et le zinc.

  • L‘iode est un composant nécessaire à l’élaboration des hormones thyroïdiennes.
  • Le sélénium participe à la transformation de la T4 en T3, et protège la thyroïde de l’inflammation.
  • Le zinc est impliqué dans la fabrication et la libération de la TSH, et participe donc indirectement au bon fonctionnement de la thyroïde.

La micronutrition, qui s’intéresse de près à l’apport en sels minéraux organiques et en vitamines naturelles, est essentielle au bon fonctionnement organique, en l’occurence ici, à celle de la thyroïde.

La thyroïde intervient dans :

  • La régulation de la température corporelle
  • La croissance
  • Le sommeil
  • La reproduction
  • La faim : satiété et appétit
  • Le métabolisme

Thyroïde et alimentation

Comme indiqué précédemment, l’alimentation doit comporter des apports suffisants en iode, en sélénium et en zinc, mais également en acides aminés (protéines), notamment en thyrosine.

Il faut également manger en quantité suffisante, par rapport à son gabarit, pour ne pas tomber en hypothyroïdie et ralentir son métabolisme.

  • Les apports en iode peuvent être couverts par des sources telles que les algues (wakamé, nori,…) , le sel marin iodé, les fromages (brebis, chèvre), les oeufs, les yaourts de brebis et les cacahuètes.
  • Seules 2 noix du brésil par jour (pas plus) suffisent à couvrir les besoins en sélénium du corps. En manger plus n’est pas conseillé.
  • On trouve du zinc dans les noix, les graines oléagineuses, comme les noix de cajou, les noix de pécan, les cacahuètes, les amandes, les graines de courge et les graines de sésame. Les céréales complètes (seigle, froment, riz, germe de blé), les produits laitiers, le cacao et les légumineuses en contiennent également.

Venons-en maintenant aux aliments dits goitrogènes (tofu, navet, millet,..), dont font partie les crucifères. Ces aliments seraient accusés d’engendrer des troubles thyroïdiens ou de les aggraver s’il y en a déjà. Néanmoins, cette assertion n’est valable que pour de très grandes quantités de ces aliments. En effet, il faudrait en manger des kilos pour en ressentir les effets délétères. Par ailleurs, ils contiennent des éléments intéressants tels que des alcaloïdes, des oligo-éléments et du soufre.

Un autre fait qui mérite d’être mis en lumière est que les molécules dites goitrogéniques, contenues dans les aliments précités, sont liées à des substances phytochimiques et des acides aminés qui les empêchent de nuire.

En somme, il est essentiel de comprendre que tous les bienfaits des aliments découlent de leur diversification et de leur prise modérée.

N.B: Toutes les informations délivrées font l’objet d’une approche globale et générale, et ne substitue pas à l’avis d’un médecin ou d’un naturopathe compétent.

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