Comment se sentir bien aux inter-saisons ?

Septembre est passé, l’automne approche à grand pas et l’environnement change progressivement. Les matinées sont plus fraîches tandis que les températures peuvent remonter quelque peu le reste de la journée. 

En cette période, il n’est pas rare de ressentir de la fatigue, une perte de cheveux, de tonus, de motivation, une difficulté à se concentrer ou encore des troubles digestifs.

 

En fait, ces réactions révèlent un besoin du corps de ralentir, de se poser et de s’intérioriser. 

Si, en été, l’énergie est projetée vers l’extérieur, en automne, elle commence à décliner pour se re-concentrer de nouveau vers l’intérieur pendant les mois hivernaux. 

 

Le changement de température, le raccourcissement des journées et la baisse de la luminosité sont autant de facteurs qui influencent notre rythme biologique, et le « perturbent » avant que celui-ci ne retrouve un équilibre. 

En médecine chinoise, les poumons et les intestins sont les organes particulièrement sollicités, qui sont donc amenés à être plus facilement surchargés par des mucosités (nez qui coule, toux, langue pâteuse le matin…).

 

Il existe plusieurs façons d’accompagner son corps dans cette transition et d’en ressentir des bénéfices : 

 

  • Continuer de s’exposer au soleil : même si l’intensité du soleil décroit, la lumière du jour est excellente pour l’organisme et l’aide à s’énergiser. 20 min d’exposition au soleil suffisent !

  • Ne pas s’habiller de façon extrême : s’habiller très chaudement, puis retirer toutes les couches de vêtements, sans compter les lieux équipés d’aérations ou de chauffage, sont très mauvais pour le corps qui passe son temps à réguler sa température interne. Mieux vaut avoir un tout petit peu trop chaud en se gardant un peu couvert que de se dévêtir complètement. Ce yoyo au niveau du thermostat interne est ce qui peut engendrer plus de fatigue. 

  • Garder des habitudes alimentaires saines : bien qu’il soit normal de vouloir consommer des plats plus denses, plus nourrissants et plus réconfortants, il ne faut toutefois pas en abuser. Du moins, en ce qui concerne les sucres et les graisses sur lesquelles il est facile de jeter son dévolu. Manger des produits de saisons et locaux, issus de l’agriculture biologique, est la meilleure façon de répondre aux besoins de son organisme. 

  • Adapter ses heures de sommeil : Il est naturel d’avoir un besoin de dormir plus pour être en forme. Dans ce cas, lutter contre ce sommeil n’aidera pas. A la place, adapter sa routine en se couchant 15-20-30 minutes, voire 1h plus tôt si cela est possible. Si vous avez l’occasion de dormir plus le matin, alors allongez votre nuit. C’est au cours du sommeil que tous les systèmes se régénèrent : le système digestif se nettoie, le système immunitaire se régénère, le système nerveux est renforcé tandis que les muscles se reconstruisent. Le manque de sommeil impacte considérablement la santé, l’énergie disponible et notre humeur dans la journée. 

  • S’hydrater en buvant de l’eau : c’est souvent lorsqu’il commence à faire froid que boire de l’eau est le plus difficile. Pourtant, il n’y a rien de plus important que de garder un corps hydraté en buvant de l’eau peu minéralisée et plate (Mont Roucous, Rosée de la Reine, Volvic, eau Kangen).  A titre indicatif, nous sommes déjà en état de déshydratation avancée quand nous ressentons la soif. On peut boire de l’eau ou en trouver dans les fruits juteux tels que les divers agrumes, les kiwis, les pommes, etc.

En revanche, tisanes, infusions, thé, café et sodas n’hydratent pas du tout ! Bien au contraire, ils peuvent déshydrater davantage, auquel cas il faut compenser cette perte en buvant encore plus d’eau.

 

  • Soutenir la digestion : Alors que l’envie peut se porter sur des aliments plus riches et plus denses, le tonus digestif a, quant à lui, tendance à s’amoindrir. Des aides digestives sont les bienvenues pour accompagner cette transition et ce ralentissement digestif.  

Plusieurs moyens existent pour cela : 

  • Pratiquer la dissociation alimentaire : faire moins de mélange pour optimiser la digestion et l’assimilation des nutriments. Pour cela, je vous invite à lire mon article sur le sujet, intitulé Les combinaisons alimentaires. 

  • Utiliser les plantes : menthe poivrée, fenouil et carvi aident en cas de ballonnements et de fermentation. La camomille, la mélisse, l’alchémille, la verveine, la guimauve et la mauve atténuent les spasmes digestifs pouvant survenir en cas d’émotions vives, les coliques et les ballonnements. 

  • Prendre des enzymes digestives : si vous souffrez de troubles digestifs récurrents, présents depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, alors il se pourrait que vous rencontriez une déficience enzymatique qui impactent la digestion des protéines, des graisses et des sucres. Une consultation de naturopathie permet de faire le point et de vous proposer un plan d’action adapté à vos besoins. La complémentation en autonomie n’est pas conseillée. Il est préférable d’agir avec l’avis d’un professionnel de santé. 

  • La bouillote : Classique, simple, efficace…la bouillote chaude sur le ventre continue de faire ses preuves. Pourquoi fonctionne-t-elle aussi bien ? Elle permet d’élever la température corporelle, et notamment celle du foie qui ne fonctionne bien qu’aux alentours de 42°C. Le foie étant le chef d’orchestre du système digestif, c’est en prenant soin de lui que vous vous assurez une bonne digestion et un meilleur confort digestif. 

  • Ne pas boire pendant les repas : l’eau dissout les enzymes digestives qui agiront moins vite pour dégrader les nutriments. Pendant ce temps, les aliments stagnent et fermentent dans l’estomac, engendrent ballonnements, des inconforts digestifs voire une indigestion. 

  • Ne pas manger à sa faim : bien que cette idée de finir son assiette nous ait été martelé depuis l’enfance, il est bon de s’écouter et de s’arrêter de manger avant de se sentir complètement rempli(e). Ce geste simple optimise la digestion des nutriments, économise de l’énergie, favorise la détoxification de l’organisme et entretient la santé ainsi que la régénération cellulaire.

La liste est non-exhaustive mais fait toute la différence. La santé n’est pas linéaire et ses pré-requis ne sont pas constants. La vie est une succession d’adaptation et, de même que les saisons se succèdent, que la météo change et que nos besoins évoluent, rappelons-nous que tout est une question d’écoute de soi et d’adaptation. Vos envies et vos besoins d’hier ne sont pas ceux d’aujourd’hui et ne seront pas ceux de demain. La meilleure façon d’y répondre est d’être à l’écoute de vos ressentis. 

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